La fin du jour 3 a été un peu problématique… Tout d’abord, le vent forcissant, nous décidons de prendre un deuxime ris, et avec les vagues de 4 5 mtres, Michel D. propose de tester une prise de ris au portant avec la gv sur-bordée. Malheureusement, le lazy avec les nouvelles bandes du nom du bateau n’a pas été remis correctement – la sangle qui supporte le fil de tension du lazy n’a pas été passée dans la latte de renfort. La prise de ris au portant marche mal, la voile conserve une pression importante, et force tellement sur la bosse de tension du lazy que celui-ci se déchire sur 1m50. Le ris ne marche pas non plus car la voile se coince dans la bosse de ris… Nous passons donc au bon plein, le bateau tient trs bien le travers et les vagues, et le ris est finalisé en moins de deux minutes. Aprs les mouillages par l’arrire qui ont abîmé le gelcoat de la jupe arrire et la barre de liaison l’avant, c’est décidé, on ne tente plus de manuvre ‘exotique’… Mais les soucis ne s’arrtent pas l : le dessalinisateur ne fonctionne plus : plus de mise en pression, et une légre fuite d’eau au niveau du pré-filtre, que l’on n’arrive pas dévisser. Aprs une bonne heure, on arrive démonter le pré-filtre : le joint avait été mal positionné par le technicien Arrecife, et créait une entrée d’air, donc la pompe haute pression n’arrivait pas monter en pression et la conserver. En outre, pendant les tentatives de vérification du dessalinisateur, le groupe électrogne donne un message d’erreur et ne démarre pas. Heureusement le dessalinisateur fonctionne aussi en 12 volts, et on peut donc valider qu’il refonctionne. On se lance alors dans le dépannage du groupe, sans succs, aprs avoir étépourtant testé tout ce que l’on pouvait. Donc on a de l’eau, pas pas d’électricité… Le problmes est que la génération d’eau est trs gourmande, tout comme le pilote, qui arrte bien mieux que nous dans les conditions de mer formée, et en plus avec les voiles en ciseaux, ce qui demande une grande précision la barre pour éviter les empannages. On est donc contraints d’utiliser les moteurs pour produire de l’énergie, mais c’est beaucoup moins efficace, et au lieu de 2 heures de groupe par jour 1litre/heure, on est 6 heures de moteur 1.8 litre/heure… Heureusement, on a du gasoil, mais c’est quand mme moins confortable (bruit), surtout la nuit… On se lance donc dans des réflexions sur une économie d’eau et d’énergie plus poussée : douches planifiées et économiques, vaisselle l’eau de mer, rinçage parcimonieux,… Mais on le doit encore améliorer, 95 litres le jour 4, c’est encore bien trop. En navigation par contre, on avance bien, et le jour 3 est un jour ‘record’, on dépasse les 200 miles sur la journée, et durant jour 4, on bat le record de vitesse, 17.8 noeuds dans un surf… En début de journée, jour 4, la mer est forte, on est rattrapés par des déferlantes de 5 mtres qui sont franchement impressionnantes, mais le bateau passe et surfe… L’aprs-midi, ça se calme et on met les lignes, et en début d’aprs-midi, on prend une belle coryphne de 80cm. On remet les lignes, et vers 16 heures, elles partent toutes les deux en mme temps, et c’est du gros ! On n’arrive pas ralentir le bateau, et on avance 9/10 noeuds, la premire ligne se déroule totalement et casse. Sur la deuxime ligne, le poisson se détache finalement, et on récupre le poulpe jaune. La nuit du 4eme jour est agitée, les vagues heurtant la coque, et les poulies grinçant fortement sur les cadnes. La nuit, tout est plus impressionnant… Heureusement, la barre, on a une belle lumire de la lune, et les étoiles, et assis au poste de barre, toute angoisse disparaît, on avance bien, on passe bien dans les vagues. Jour 3 et 4, les cours d’Aliénor on pu avoir lieu. Sinon, les apéros et les repas sont toujours excellents, on ne se laisse pas abattre ! Et aujourd’hui c’est mahi-mahi la tahitienne! On commence aussi penser la durée restante de la traversée – probablement encore 14 ou 15 jours au jour 4, donc 17 ou 18 jours au total, mais on n’est encore au début… Aujourd’hui, on change d’heure : gmt – 1. L’équipage.